La renaissance industrielle de Chalon-sur-Saône : Un exemple à suivre.
Le reportage que TF1 a diffusé il y a deux jours est excellent à bien des égards.
On y apprend que, sur les friches des usines fermées dans les années 2000 (Kodak), plusieurs usines se sont ouvertes. Un parc industriel de 500 ha et 360 entreprises y a vu le jour.
Depuis la catastrophe qu’a été la fermeture de la plus grande usine des environs « l’agglomération fait tout pour attirer les entreprises », explique Léa Kebdani.
Comment ? En faisant ce qu’il faut pour simplifier la vie des industriels. Notamment sur l’épineux problème du foncier.
Comme vous le savez, notre pays, amoureux des situations incompréhensibles, s’est doté des lois les plus contraignantes d’Europe en la matière. Ainsi, c’est dans le pays le moins artificialisé d’Europe (9 % de sa surface), la France, qu’il est le plus difficile de construire une usine. Alors, bien souvent, elles vont se s’établir ailleurs.
Heureusement, des collectivités locales comme le Grand Chalon fournissent un effort important pour compenser les difficultés administratives des entreprises. En leur fournissant de précieux services.
Une cheffe d’entreprise le dit tout net : si elle a choisi Chalon-sur-Saône, c’est parce que l’agglomération avait tout préparé pour eux. « Bâtiments, autorisations, tout était prêt. Ils n’avaient plus qu’à poser leurs machines. »
Les études préalables à la construction, qui durent de longs mois, avaient été réalisées. « Ça nous a fait gagner 18 mois. Pour une entreprise c’est énorme. »
La dépollution du site, la destruction des anciens bâtiments, la construction des nouveaux ont été réalisés par la collectivité. Et toute la voirie a été refaite pour s’adapter aux besoins des entreprises que le site espérait attirer.
Et, parce que des usines sans employés, ça marche moins bien : un réseau de transports en commun a été mis en place.
Un des industriels interrogés explique que son site va produire des pompes à chaleur qui étaient jusqu’ici fabriquées en Asie. hashtag#Réindustrialisation !
Autre vertu rare du reportage : il souligne l’aspect vertueux du retour des usines sur l’économie locale. On y voit :
– Un restaurateur ravi de revoir son établissement plein.
– Une ingénieure heureuse d’avoir pu trouver un emploi d’avenir bien payé.
Bref, bravo à TF1. On voudrait voir des sujets de cette qualité tous les jours.
Autre élément d’espoir : le Président du Grand Chalon, c’est Sebastien Martin, nouveau ministre de l’Industrie. C’est donc un homme de terrain, issu de nos régions, qui connaît les contraintes de notre système et sait comment les surmonter qui est aux responsabilités.
C’est d’autant plus rassurant que le ministre de l’Économie, Roland Lescure, est un ancien ministre de l’Industrie. Lui aussi connaît très bien notre sujet préféré.
Espérons que l’anarchie parlementaire actuelle les laisse déployer leur politique.
FFI ouvre bientôt à Chalon. On vous donne la date sous peu.
Chalon-sur-Saône : la renaissance industrielle
