Les amis, il semblerait que la dégringolade du système scolaire français dans les classements internationaux PISA ne soit pas un complot fomenté par les Anglo-Saxons pour nuire à la réputation de la France.

Et, même s’il est de notre devoir de nier l’évidence quand il s’agit de sauver notre orgueil national face à une réalité qui s’entête, force est de constater que cet exercice a une limite.

En effet, les dégâts engendrés par la baisse d’exigence de notre système éducatif semblent désormais se constater tous les jours dans nos entreprises. Et particulièrement celles qui ont une dimension technologique forte, comme c’est le cas de l’industrie.

C’est ce que disent les grands patrons qui se succèdent en ce moment à l’Assemblée nationale au micro de Charles Rodwell et Alexandre Loubet.

Voici deux extraits d’interventions mises bout à bout sur ce même sujet. La première est issue de l’audition d’Olivier Andriès, DG de Safran. La seconde, de l’audition de Florent Menegaux, PDG de Michelin, au Sénat il y a quelques mois.

Dans la compétition internationale, « les atouts d’un pays, ça se cultive », a martelé le premier. Et, malheureusement, l’un des principaux atouts de la France, « l’excellence de ses écoles d’ingénieurs », est en train de s’émousser.

Notamment parce qu’on a :
• Relégué la place des mathématiques à un statut d’option dans les programmes de l’Education nationale.
• Dévalorisé pendant très longtemps les filières techniques et professionnelles.

La réforme de l’apprentissage, engagée par Emmanuel Macron, a heureusement redressé les choses, déclare-t-il. Mais on voit bien qu’elle est menacée à chaque revue budgétaire.

Florent Menegaux (Michelin) ne dit pas autre chose. Il illustre ici de façon très convaincante les méfaits de l’effacement progressif des mathématiques dans le socle de base de notre éducation.

« Il faut garder un esprit critique » face aux résultats proposés par la technologie.

« Si on croit tout ce que dit l’intelligence artificielle, on est cuits ! » a-t-il lancé devant les sénateurs.

Ceci avant de regretter que Michelin soit obligé de former elle-même ses jeunes recrues à ce qu’est une proportion. « Ça n’est pas normal » que ce soit à Michelin de le faire, a-t-il conclu.

Bref, on a du boulot sur tous les fronts pour recréer les conditions nécessaires à ce que la France retrouve le chemin de la prospérité. Retrouvez l’article ici

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