Chers résistants, chères résistantes, chers soutiens.

Nous ne nous en étions pas encore rendu compte mais, visiblement, la fonction, la raison d’être de l’Assemblée nationale a récemment changé.

Elle n’est plus là pour contrôler consciencieusement, au nom du peuple, la politique du gouvernement. Ni pour proposer et élaborer les lois dont le pays a besoin pour atteindre ses objectifs à long terme. Car à notre époque d’immédiateté, on ne s’intéresse plus vraiment au long terme. D’ailleurs, pour ceux qui ne voient plus vraiment à quoi cela correspond, « long terme » se mesurant en nombre d’années et les années en nombre de polémiques parlementaires, on parle ici d’une échelle de temps comportant plusieurs centaines de polémiques et de scandales. Autant dire que le « long terme », c’est vraiment long.

Pardon d’avoir introduit un peu d’irrévérence dans un propos qui se voulait grave, mais je ne l’ai pas fait au hasard. Car aujourd’hui, les polémiques, les postures sont devenues la principale motivation d’une majorité de nos députés.

Avant l’arrivée des caméras à l’Assemblée et des réseaux sociaux sur nos téléphones pour en diffuser les extraits, les députés avaient peu d’espoir d’avoir leur instant de gloire sur des textes aussi rébarbatifs que ceux qui ont pour but de doter la France d’un budget.

Aujourd’hui, grâce au merveilleux couple caméras / X (ex Twitter), chaque élu, même ceux à l’élocution poussive, peut avoir son moment à lui.

Son chargé de communication n’a qu’à découper l’extrait qui le met le plus en valeur (la déclaration qu’il a laborieusement préparée), couper ce qui lui convient moins (la réponse à sa prétendue question), le diffuser auprès de ses abonnés sociaux. Et hop ! Le tour est joué : il pourra exister aux yeux de ses électeurs. Et si ses propos sont suffisamment outranciers, caricaturaux ou agressifs, il aura peut-être l’insigne honneur d’être l’auteur de la polémique de la semaine, ce qui est aussi bien vu au parlement que le titre d’employé du mois au McDonald’s, m’a-t-on dit.

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Alors, évidemment, ça ne pousse pas à la mesure, à la recherche de compromis que nécessite l’éclatement politique de l’Assemblée nationale. (La prochaine fois qu’on vous parlera de proportionnelle, rappelez-vous qu’on sait depuis Astérix que les Français ne savent pas faire de compromis. Donc la proportionnelle, ça ne fonctionne pas chez nous).

Et, du coup, chaque semaine, c’est la fête à l’amendement le plus délirant, à la taxe la plus folle et au coup de menton le moins suivi d’effet.

Tout ceci est bien désespérant…

Mais nous ne sommes pas ici dans une balade irlandaise où le héros, malgré les conseils d’Hollywood, meurt à la fin, accompagné d’une musique triste qui rappelle que la vie est cruelle et qu’il faut aller au pub pour l’oublier.

Non, nous sommes ici dans une histoire bien française. Et nous, on aime bien l’idée que, quand tout semble perdu, quand l’ennemi a envahi l’ensemble du territoire, la résistance s’éveille et qu’elle commence à s’organiser.

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Première de couverture de l’excellent travail publié par le MEDEF sur l’industrie.

C’est tout à fait ce que les observateurs attentifs de l’opinion ont pu constater dernièrement. D’abord avec une série de sondages passés complètement inaperçus :

  • 82 % des Français ont une bonne opinion des patrons et des entreprises (Odoxa pour AGIPI, Challenges, BFM Business le 2 octobre 2025).
  • Les Français sont deux fois plus nombreux à faire confiance aux patrons que les Français qui font confiance aux syndicats (OpinionWay pour J’aime ma boîte, le 16 octobre 2025).
  • À l’approche des élections municipales, on se rend compte que les patrons sont encore plus populaires que les élus préférés des Français : leurs maires ! Ce qui n’était pas encore le cas l’an dernier.

Ceci confirme les propos de certains de nos membres, ambassadeurs et partenaires qui pensent que :

  • Les industriels devraient plus s’exprimer publiquement. Ceci pour se faire mieux comprendre, faire aimer l’industrie, expliquer leurs contraintes afin que la France, ses citoyens et ses élus en aient plus conscience. Emilie Le Douaron, co-fondatrice de Les Influstriels et ambassadrice FFI à Grenoble, nous expliquera cela lors de son prochain événement à Grenoble, le 4 décembre au soir. Inscription ici.
  • Les entrepreneurs, via leur action quotidienne mais aussi leur politique RSE, ont une action de plus en plus importante sur l’intérêt général dont l’État n’a plus le monopole. C’est d’ailleurs le propos de Léonidas Kalogeropoulos dont nous avons édité le livre (en vente ici) et que nous avons interviewé sur notre chaine de podcasts. L’épisode est en écoute sur toutes les plateformes d’écoute (chaine des Forces Françaises de l’Industrie) et notamment ici.
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Leonidas et Laurent, lors de leur échange devant la caméra du podcast des Forces Françaises de l’Industrie.

Cette prise de conscience est de plus en plus assumée par un certain nombre de groupements patronaux. Eux aussi ont constaté l’incurie d’une Assemblée nationale qui, après avoir voté tous les articles d’un budget destiné à bien faire comprendre aux entrepreneurs et investisseurs qu’ils n’étaient pas les bienvenus en France, a décidé de voter contre son adoption… à l’unanimité.

Alors, le METI – Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire il y a quelques semaines et le Mouvement des Entreprises de France ces derniers jours ont publié de très intéressants travaux sur les mesures à prendre pour réindustrialiser pour de vrai.

Un de nos membres, et auteur soutenu par notre maison d’édition, Olivier Lluansi, a collaboré à ces deux travaux. (Son livre est en vente ici). Il a dit, à plusieurs reprises, tout le bien qu’il avait pensé de ces démarches.

Mais voilà, maintenant que les propositions sont posées, que les lois sont imaginées, il va falloir qu’elles soient votées. Et, on vient de le dire, ça n’est pas avec une assemblée composée de 80 % à 90 % de gens qui n’ont jamais travaillé en entreprise, qui chantent l’industrie le matin avant de voter son enterrement l’après-midi, qu’on va s’en tirer.

C’est pourquoi les Forces Françaises de l’Industrie ont décidé de poursuivre leurs actions qui visent à envoyer des entrepreneurs à l’Assemblée.

  • En encourageant les patrons à prendre la parole publiquement. Ceci en ajoutant des modules dans nos sessions d’échange de compétence pour : mieux comprendre le système politique, ses enjeux et mieux comprendre nos élus.
  • En montrant que les patrons savent se serrer les coudes et qu’ils ont l’appui de beaucoup de Français. Des Français bien décidés à consommer de façon plus patriote et à placer une partie de leur épargne dans les PME qui produisent dans leurs régions.

Nous discuterons de cela lors de nos prochains événements présentés ici. Et particulièrement :

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Et pour vous montrer qu’on fait des choses concrètes, nous mettrons à l’honneur, dans les prochains jours, plusieurs entrepreneuses et entrepreneurs qui cherchent à lever quelques sous pour accélérer et montrer que, malgré nos Shadoks de l’Assemblée, il y a encore des gens qui se battent pour produire en France avec un business en croissance !

  • Le 1ᵉʳ décembre 18h30, nous écouterons l’histoire de Séverine Tréfouel qui a magnifiquement redressé son entreprise après un coup dur et repart en croissance. inscription ici.
  • Le 4 décembre, Raymond BOCH et la communauté FFI Invest (nos Business Angels) étudieront les dossiers de COSMYX (voir l’article ici) et Symone, afin d’étudier l’opportunité d’investir chez eux. Pour vous inscrire, contactez Raymond.

Entre-temps, nous poursuivrons nos échanges d’expérience et de réseau avec nos sessions FFI Académie / La Meute afin de faire de chaque membre FFI un entrepreneur aguerri et un militant du made in France capable de soutenir ceux qui décideront d’aller représenter les patrons à l’Assemblée.

Pour nous rejoindre, c’est ici.

Par Laurent Moisson

À bientôt pour de nouvelles bonnes nouvelles !

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