L’ancien ministre Yves JEGO vient de remettre son rapport sur les moyens de « valoriser les filières de production françaises et européennes ».

Oui, vous avez bien lu « et européennes ». Et c’est là que se trouve la principale difficulté de la démarche qu’il a entreprise.

Car, au sein de la très libérale et très naïve Union européenne, il n’est pas bien vu qu’un État fasse la promotion de ses produits.
• C’est considéré comme une entrave à la concurrence intra-européenne. (« Très libéral », ai-je dit).
• Et même si les US et d’autres ne se gênent pas pour mettre en avant l’origine de leur produit… l’UE ne le fait pas. (« Très naïve », ai-je écrit).

Yves JEGO le sait bien. C’est même pour cela qu’il avait proposé, il y a quelques années, une astuce au président Sarkozy. On pouvait contourner cette interdiction en créant un label privé. C’est ainsi que la célèbre association loi 1901 Origine France Garantie est née. (Elle invite d’ailleurs les entrepreneurs à venir célébrer le madeinfrance à Arcachon La Plage aux Entrepreneurs le 11 septembre prochain. Cliquez sur la page de l’événement pour vous inscrire).

Avant Gilles ATTAF (co-fondateur des FFI), Yves JEGO a dirigé cette association pendant des années. Alors, les absurdités qui interdisent aux producteurs français de se défendre contre la concurrence déloyale et les pratiques éthiquement douteuses, il les connaît.

C’est pour cela que le gouvernement de Bruno Le Maire lui avait commandé un rapport pour identifier les moyens de mettre en valeur nos produits. Depuis, le gouvernement est tombé. Deux fois. (Selon nos informations, il semblerait que ni ce rapport ni Yves JEGO n’y soient pour rien).

Heureusement, les ministres Marc Ferracci et Véronique Louwagie semblent bien décidés à traiter ce sujet.

Si on en croit Le Figaro d’hier, ils ont accueilli le travail d’Yves JEGO avec beaucoup d’intérêt, s’appropriant même certains thèmes historiquement défendus par ce militant de la première heure.

Comme :
• L’interdiction d’apposer le drapeau tricolore sur les produits fabriqués ailleurs. Oui… aujourd’hui c’est possible.
• Faire de novembre le mois de l’achat français, en coordonnant des actions de communication portées par nos institutions.
• Tenter de convaincre l’UE d’imposer un marquage clair et obligatoire de l’origine de chaque produit. Un projet de règlement européen sera proposé pour généraliser cette exigence à l’échelle de l’UE, nous dit Marc Ferracci.

On attend également des initiatives pour mieux flécher la commande publique vers nos PME, afin que l’État français ne soit plus le moins patriote des acheteurs d’Europe.

Bref, ce rapport est plein de bonnes idées facilement applicables et « ne demandant aucune dépense supplémentaire », selon l’actuel ministre de l’Industrie.

On espère donc que nos gouvernants passeront rapidement à l’action.

Retrouvez l’article (ici), et aussi son dernier article (ici)

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