On en parlera au Cercle FFI Alpes Maritimes (27 juin) et à notre club de Lille le 3 juillet (voir notre site). Mais effectivement, aux FFI, on croit que l’industrie est la solution et l’allié du climat et non son ennemi.
Et puis, me faisant souvent traiter de « technosolutionniste » sur les réseaux, il faut bien répliquer de temps en temps.
Être technosolutionniste, c’est oser penser que l’intelligence humaine va trouver des solutions pour réduire notre impact sur la nature. Cela n’exclut pas une plus grande sobriété de nos comportements, bien-sûr. Mais sans passer par des politiques radicales de décroissance économique.
C’est penser qu’il est plus utile :
– D’inventer des pompes à chaleur économes comme le fait le Groupe intuis. Et de les poser à la place de chaudières au fioul.
– Que de balancer de la compote sur la Joconde ou de saccager une bassine d’eau.
Les traditionnelles piques à nos amis décroissantistes étant faites, revenons à la rencontre entre :
– Samuel Marc. Membre FFI qui boucle un crowdfunding pour financer son usine de jus et de concentrés de fruits. Si vous voulez investir, cliquez sur sa page LinkedIn.
– Et Arnaud Alary, ingénieur en hydrologie.
Le premier veut faire de son usine du Vaucluse un exemple de production responsable. Il récupère les fruits déclassés par l’industrie fruitière pour en faire sa matière première. Il vend en circuit court. Il a conçu un processus de production économe en énergie.
Et, comme il a besoin d’eau, il s’est mis en quête d’une solution propre et économiquement viable. Oui, parce que les solutions ultra éthiques et hors de prix, ça attire les journalistes, mais ça provoque des faillites.
Il a donc rencontré Arnaud.
Les stations que met en place ce dernier épurent les eaux industrielles et les rendent potables sans utiliser de produits chimiques, ni de machines.
Simplement avec des plantes.
Inspiré par la permaculture (poke Thomas Huriez), son système est biologique et autonome. Il est capable de transformer des effluents ou des eaux de lavage en eau propre, saine et minéralisée.
C’est intéressant pour Samuel qui pourra ainsi se passer de solutions coûteuses de dépollution tout en réduisant à presque rien ses prélèvements en eau. Car une fois dépolluée, l’eau utilisée dans son processus sera réutilisée. Comme dans un circuit clos.
Comme me l’a dit Samuel, « Avec Arnaud, l’écologie devient une solution industrielle. »
Il avait vu tourner la station qu’Arnaud a installée au Domaine de Marie, un vignoble d’exception.
« Ce qu’on a vu, c’est une industrie sobre, vivante, reliée à la nature, à l’intelligence collective. On est loin de l’écologie de vitrine. C’est du biomimétisme qui fonctionne. »
Bref, si vous faites partie des adultes éco-anxieux, poussez vos enfants à devenir ingénieurs. La Joconde a reçu assez de compote sur sa vitre. Elle demande grâce, maintenant.