Nous en parlerons lors de notre prochain diner parisien, le 11 février prochain (inscription sur notre site).
237 employés sur les 580 que compte l’usine strasbourgeoise de Dumarey Powerglide Strasbourg vont être licenciés.
La baisse des ventes de voitures en Europe et en Chine impacte en cascade les PME sous-traitantes des grands constructeurs. C’est le cas de cette société qui produit notamment des boîtes de vitesses pour les équipementiers automobiles de rang 1. Equipementiers qui fournissent eux-mêmes les constructeurs. Notamment BMW Group.
Leur principal client, ZF Group, a cessé de commander des boîtes de vitesses. Cela a généré une baisse de 85 % du chiffre d’affaires de l’unité de production, écrit Le Figaro.
« Dans l’usine, il y a une ambiance de mort. », déclarait l’un des ouvriers interrogés par ce grand quotidien.
C’est Patrick BELLITY, un des experts du secteur automobile que nous suivons, qui a attiré notre attention sur ce sujet.
Commentant les efforts des syndicats pour obtenir des indemnités plus importantes pour les ouvriers qui voient, avec la crise industrielle qui s’installe, leurs chances de trouver d’autres emplois se réduire, il écrivait hier :
« Les salariés licenciés partiront, pour certains, avec une coquette prime extralégale, mais le vide laissé par l’inactivité soudaine après une carrière bien remplie sera-t-il compensé par de l’argent ? »
« Les effets de la désindustrialisation n’ont pas fini de se faire sentir dans les têtes et dans les caisses de l’État. »
Souvenons-nous qu’indemniser des gens que nos décisions politiques dogmatiques ont mis au chômage ne consiste pas une politique économique satisfaisante.
Une politique doit mettre en place les conditions pour que fleurissent à nouveau les ateliers. Et que chacun puisse avoir la fierté de gagner sa vie en exerçant son métier et en développant ses savoir-faire.
Lors de la récente période des vœux, je me suis amusé à les présenter sous une forme mnémotechnique : CDEF et G.
constance, détermination, énergie, engagement, force et G pour « grenouille », c’est à dire lutter contre le syndrome de la grenouille ébouillantée, qui reste dans sa casserole lorsque la température croît progressivement. Clin d’oeil pour lutter contre dogmes soporifiques, douce torpeur ambiante anesthésiante et autres facilités délétères.