Comprendre la colère des agriculteurs avec Marine COLLI et le Figaro TV.
Aujourd’hui, je prends la route des vacances. Et je vais probablement me faire bloquer quelque part en entrant dans ce pays d’élevage qui est le mien : le Cantal.
Alors, parce qu’il est toujours plus facile d’accepter un désagrément que l’on comprend.
Parce qu’il est toujours plus doux de souffrir un peu pour une cause à laquelle on adhère.
Je m’apprête à faire écouter cette vidéo à mes enfants durant le trajet.
Marine COLLI, membre du club FFI de Clermont-Ferrand, y explique d’où vient la colère, le désespoir même pour beaucoup, de ceux qui nous nourrissent.
Depuis quelques semaines, cette grande défenderesse du monde agricole multiplie les plateaux télé, telle une Jeanne d’Arc des temps modernes. (Marine, je te souhaite de ne pas finir comme elle. Donc évite la Bourgogne et méfie-toi des Anglais).
Elle y apporte le recul nécessaire qui pointe, au mieux, le manque d’intérêt, au pire, le cynisme de nos gouvernants face à un dossier agricole qui a de nombreux points communs avec le monde industriel.
Parce que lui aussi produit dans un pays, la France, qui a oublié que cultiver, fabriquer, construire, c’est ce qui fait avancer une nation.
Et que les postures de communication pour contenter les électeurs qui suivent cela de loin ne suffisent pas pour régler les problèmes.
Car aucun discours, même brillant, ne pourra remplacer :
– Une vision pour choisir le modèle que nous voulons. Ici : fermes familiales et production de qualité.
– Du courage et des actes afin d’assumer, de structurer et de défendre ce modèle face à la concurrence étrangère et aux idéologues locaux.
La colère de nos agriculteurs est un ras-le-bol doublé d’un sentiment d’abandon, voire même d’hostilité. De la part d’un État, d’une administration et d’un monde politique qui n’assument plus leur rôle d’organisateur et de protecteur.
C’est exactement ce sentiment appliqué au secteur manufacturier qui nous a conduits, il y a six ans, à créer les Forces Françaises de l’Industrie et à structurer des clubs afin de célébrer les industriels.
En 2026, nous accueillerons donc beaucoup plus régulièrement, dans nos assemblées, des paysans, des professionnels de la gastronomie, des artisans du goût.
Ceci pour participer avec toujours plus de force à la libération de la France des entrepreneurs et en refaire un pays qui produit, qui cultive, qui innove et qui construit.
Merci au Figaro TV pour cet interview de Marine !